dégâts collatéraux

Le 10 octobre restera toujours pour moi une date plus importante que le 14 juillet. Chaque année, j'ai un petit pincement au coeur en comptant combien d'années j'ai survécu à mon infarctus de 1996. En 2010, c'était un dimanche. Laurence s'était fait opérer  de la cataracte 3 jours plus tôt sans anesthésie générale

Dimanche, à 11 heures nous sommes calmement assis sur nos fauteuils de la rue Diderot :

_ Qu'est qu'on a mangé comme dessert à midi, demande Laurence ?

( Je me souviens que 14 ans plu tôt, c'est à la fin du souper, alors que j'étais parfaitement calme que mes artères coronaires se sont bouchées ) Pour Laurence cela a l'air de se passer dans la tête

Elle va dormir tout l'après midi au point que tout le lundi elle croira être le dimanche. Son élocution est très lente à l'image du fonctionnement de son cerveau : elle perdu toute agressivité et a une idée du temps très élastique. Le lundi matin, elle se lève à 5 h et va préparer le déjeuner ( il fait pourtant nuit ), le mercredi nous devons aller à la piscine à 10h. puis consent où je dois l'accompagner ( je refuse de la laisser conduire) elle se lève à 4 heures et met son maillot avant que j'arrive à la persuader de se recoucher

Autre événement sorti pour jeter la poubelle au vide ordure elle claque la porte derrière moi et met 10 minutes pour m'ouvrir malgré mes coups de sonnette et mes coups de poing contre la porte : le circuit entre l'oreille et le cerveau est trop long